lundi 31 août 2009

Cours et séminaires

Cette rubrique vise à informer sur les cours et séminaires donnés chaque année par des chercheurs associés au GREVE.



Zineb ALI-BENALI
Université Paris 8
Séminaire 2009-2010
2ème semestre Mercredi, 18h-21h

ACTUALITÉS DES ÉCRITURES FRANCOPHONES
DU XXIÈME SIÈCLE

La fin du siècle a connu des événements marquants comme le génocide du Rwanda, les guerres civiles, le 11 septembre…, mais aussi des événements dont on ne mesure pas encore tous les impacts, comme les migrations que rien ne semblent pourvoir arrêter. Confrontés une fois de plus à l’expérience de l’indicible et de l’inarticulable, depuis longtemps sortis de la nécessité de témoigner leur monde, de dire pour l’ensemble des « sans voix », les écrivains francophones du Sud sont dans d’autres problématiques.




Pierre BAYARD

Université Paris 8
Séminaire 2009-2010
1er semestre Mardi 15h-18h

COMMENT PENSER LA VIOLENCE EXTRÊME ?

De Theodor Adorno et Hannah Arendt à Paul Ricœur et Giorgio Agamben, de nombreux auteurs, relevant de disciplines variées (philosophie, psychanalyse, science politique, histoire, anthropologie, etc.), ont essayé de réfléchir sur le déchaînement de violence qui donne lieu aux crimes de masse et aux génocides.
Ce séminaire se propose de faire un tour d’horizon de ces recherches et de montrer comment elles sont susceptibles d’enrichir la lecture de nombreuses œuvres littéraires.




Pierre BAYARD - Alain BROSSAT
Université Paris 8
Séminaire annuel 2009-2010
Mercredi, 12h30-18h30
Ce séminaire se tiendra l’après-midi du premier mercredi de chaque mois de 12h30-18h30 à partir du mois de décembre, à la Maison des Sciences de l’Homme de Saint-Denis.


COMMENT DEVIENT-ON RÉSISTANT ?

Dans le prolongement du séminaire organisé il y a deux ans, « Comment devient-on bourreau ? », ce séminaire, à partir de l’étude de textes théoriques (Simone Weil, Michel Foucault, Tzvetan Todorov, Michel Terestchenko, etc.) et d’œuvres littéraires et artistiques (Romain Gary, Patrick Modiano, Louis Malle, Steven Spielberg, etc.), tentera de comprendre comment des gens ordinaires en viennent, parfois au péril de leur vie, à s’opposer au pouvoir en place.
Organisé par un enseignant de littérature et un enseignant de philosophie, il s’adresse aux étudiants des deux départements.


ALAIN BROSSAT
Université Paris 8
Séminaire intensif, 2ème quinzaine de janvier 2010

LE SIECLE VIOLENT – CONCEPTUALISER, PROBLEMATISER LES VIOLENCES EXTREMES DU VINGTIEME SIECLE


Dans le monde d’après Auschwitz, la philosophie a été conduite à élaborer la question de la violence dans des conditions tout a fait nouvelles : non seulement il lui fallait prendre acte des mutations multiples intervenues quant aux régimes de violence, bien en amont des grandes exterminations dont la Seconde Guerre mondiale avait été le théâtre ( massacres coloniaux, guerre des tranchées, apparition des camps de concentration au tournant du XIX° siècle...), mais surtout elle se trouve astreinte à tenter de se tenir à la hauteur de ces défis dans une situation paradoxale : en se trouvant en situation d’ « importatrice » de concepts forgés par d’autres disciplines ou aux conditions d’autres savoirs : « génocide », « crime contre l’humanité » (des notions forgées par les juristes), « violences extrêmes », « exterminationnisme » (des expressions ou néologismes dus aux historiens). Plus récemment la réflexion philosophique sur ces enjeux s’est trouvée amplement colonisée par un vocabulaire d’origine religieuse, des syntagmes et des schèmes directement empruntés au discours religieux – Shoah, Holocauste, sans oublier le fameux « Mal radical » qui, dans ses acceptions courantes, fait moins référence à Kant qu’il ne relève d’un esperanto «éthique » tous usages et de teinture confusement théologico-politique.
Comment, dans ces conditions, rétablir les conditions propres de la philosophie face à de tels objets ? Comment, à défaut d’avoir su ou pu produire ses propres concepts au point d’y substituer constamment des « noms propres » équivoques érigés au rang d’emblèmes ou
d’images-concepts (Auschwitz, Hiroshima...), la philosophie pourrait-elle du moins problématiser de tels enjeux selon ses usages et exigences singulières ?




CATHERINE COQUIO
Université de Poitiers
2ème semestre


MYTHE, SACR
É, VIOLENCE ET LITTÉRATURE

Ce projet en cours de séminaire interuniversitaire sera formalisé au second semestre 2009-2010. Il fera intervenir à la fois des littéraires et des philosophes, historiens, anthropologues.




ANNIE EPELBOIN

Université Paris 8
Séminaire 2009-2010
2e semestre Mardi 12h-15h


MÉMOIRE DES CAMPS ET CRÉATION ARTISTIQUE
(LITTÉRATURE ET ARTS VISUELS)

On confrontera, dans la continuation du séminaire 2008-09, les témoignages des rescapés des camps, dont l’expérience traumatique est à la source d’une création d’oeuvre soit textuelle soit picturale, avec ce qu’ont cherché à créer les artistes et écrivains nés après eux, dans l’absence et le manque de la mémoire transmise. On s’interrogera chez ces derniers sur leur effort de suppléer au silence et au vide par la juxtaposition et l’entremêlement des genres, prose, poésie, document, photographie, dessin et peinture ou installation. Et aussi sur la nécessité pour certains d’interroger les engagements artistiques marquant, au début du XXe siècle, l’élan jugé parfois destructeur, de l’Avant-garde (Lamm et Malevitch, Perec ou Chalamov et le formalisme russe) alors que d’autres semblent vouloir traverser ce siècle tragique et dialoguent avec les styles révolus (Grossman et Tolstoï, Sebald et le XIXe siècle, Sveshnikov et la Renaissance, Levi et Dante).




MARTIN MEGEVAND
Université Paris 8
Cours 2009-2010
1er semestre
Vendredi 12h-15h

DE L'HISTOIRE AU MYTHE DANS LES DRAMARTURGIES POST-COLONIALES

L'Histoire antécoloniale ou celle des guerres coloniales ou d'indépendance (Haïti, Congo, Algérie) constitue le substrat des oeuvres majeures des dramaturgies africaines et antillaises francophones. Par quelles opérations d'écriture les écrivains traitent-ils ce substrat historique ? Comment s'effectue notamment le passage au mythe, d'une génération à l'autre et d'un auteur à l'autre ?








Soko PHAY-VAKALIS
Université Paris 8
Séminaire 2009 - 2010
à la Maison des Sciences de l’homme Paris Nord (MSH PN)
4 rue de la Croix-Faron, 93 210 Saint-Denis.


OEUVRES M
ÉMORIELLES FACE A LA VIOLENCE EXTRÊME


À partir des oeuvres mémorielles de C. Boltanski, J. Gerz, A. Kiefer, Sarkis, A. Jaar entre autres, le parti pris est d’interroger les “seuils du visible“: de quelles manières les images peuvent se constituer en « archives-œuvres » ou « œuvres-témoins » des violences extrêmes ? La disparition du corps allant de pair avec celle du sens, l’art peut-il être alors une forme « substitutive du deuil »? Comment traduire, transmettre un événement, une expérience indirecte pour celui qui n’a été observateur qu’« après-coup » ? N’y a-t-il pas risque de déréalisation, voire d’« esthétisation » de l’événement ?
Il s’agit d’analyser l’étroite relation entre mémoire et création, autour du travail d’artistes qui, aux prises avec les génocides et les massacres du siècle, considèrent l’art non pas une opération de « résurrection » des morts qui ont perdu à jamais la capacité de parler pour eux-mêmes, mais le seul espace qui puisse leur faire une place dans le présent, ouvrant ainsi à l’action et à la pensée un nouveau champ d’expérience. Aux artistes sont associés des professionnels, philosophes et des chercheurs dont la démarche relève des disciplines ou de champs différents : arts plastiques, cinéma et littérature.

Des conférenciers seront invités dans le cadre du séminaire.


Dates :
1) mercredi 28 octobre 2009
2) mercredi 2 décembre 2009
3) mercredi 10 février 2010
4) mercredi 4 mars 2010
5) mercredi 7 avril 2010
6) mercredi 5 mai 2010
7) clôture du séminaire à la MSH Paris-Nord fin mai 2010 par une journée d’étude transversale « Comment devient-on un résistant ? » en collaboration avec Pierre Bayard (P8, littérature), Alain Brossat (P8, philosophie) et Richard Rechtman (EHSS).

Inscription préalabre auprès de Soko Phay-Vakalis
mail : soko.phay@club-internet.fr


CHEMIN D'ACCÈS À LA MSH PARIS-NORD
http://www.mshparisnord.org/images/plan_acces_MSH-PN.pdf
Depuis la Gare du Nord :
RER B « La Plaine - Stade de France », sortie «avenue du Président Wilson » (à l'opposé du Stade de France).
En autobus : bus 153 (à partir du RER) jusqu'à l'arrêt "La Montjoie" ; traversez l'avenue du président Wilson et rejoignez la rue de La Montjoie puis la rue de la Croix Faron.
Depuis la station de métro « Porte de la Chapelle » : bus 153 ou 302, arrêt « La Montjoie » ; prendre la rue de La Montjoie puis la rue de la Croix Faron.
Depuis la station de métro « Saint-Denis Porte de Paris » (ligne 13) : bus 153, arrêt « La Plaine Stade de France RER ».
Au 4 rue de la Croix Faron, appelez la Maison des Sciences de l'Homme Paris Nord par l'interphone. Appuyez sur les flèches jusqu'à ce qu'apparaîsse le nom de la MSH Paris Nord et sonnez. Une personne de l'accueil vous ouvrira. Montez au 1er étage, prennez le patio et entrez dans le "Hall Nord". Montez au 2e étage. Des flèches vous permettent de trouver rapidement la MSH Paris Nord.